"Pour le moment, le moins cher sur les carburants c'est Leclerc (...). Donc même en temps normal, il peut faire un peu d'efforts", a glissé la patron des enseignes Leclerc.
Michel-Édouard Leclerc à Champagné, le 20 mars 2019. ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
"Pour l'instant ça ne mange pas de pain". Le patron du géant de la disctribution Michel-Édouard Leclerc s'est montré prudent, jeudi 23 février, sur l'annonce par le PDG de TotalEnergies d'un plafonnement à 1,99 euros du litre d'essence sans plomb 95 ou de diesel en 2023 dans les stations du groupe.
"Ça ne dit pas le taux de ristourne qu'il va faire, ni le montant de la restitution qu'il va faire aux Français après les bénéfices fabuleux qu'il a réalisés", a expliqué Michel-Édouard Leclerc sur BFMTV .
"Pour l'instant, moi je ne peux pas promettre ça. C'est notre fournisseur, on verra les conditions qu'il nous fera", a-t-il encore souligné, jugeant que le géant pétrolier pouvait "faire plus".
"Il va faire plus je pense"
"Il va faire plus je pense", a d'ailleurs avancé Michel-Édouard Leclerc, selon qui le pétrolier devait actuellement être en négociation avec les syndicats et les pouvoirs publics. "Pour le moment, le moins cher sur les carburants c'est Leclerc, puis Système U, puis Intermarché, puis Carrefour Hyper, puis seulement Total Access... Donc même en temps normal, il peut faire un peu d'efforts", a insisté le patron des enseignes Leclerc.
"La mesure que nous annonçons, c'est que dans toutes les stations de TotalEnergies en 2023, le diesel et l'essence ne dépasseront pas 1 euro 99" , a déclaré mercredi le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné sur TF1 .
La mesure -qui exclut les produits haut-de-gamme Excellium diesel et sans plomb 98- sera mise en oeuvre "ce samedi sur les autoroutes" et à compter du 1er mars dans toutes les stations du groupe, qui concentre environ un tiers des 10.000 stations françaises, a-t-il précisé sur Twitter. "Cette mesure pour tous protège nos clients contre des prix trop élevés", a souligné Patrick Pouyanné.
L'entreprise, qui a engrangé 20,5 milliards d'euros de bénéfices en 2022 , était depuis 24 heures sous pression d'Emmanuel Macron pour faire un "geste" en cette période de forte inflation, occasionnée notamment par l'invasion russe en Ukraine.
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